Certification ISO et management : halte à la banalisation !
La certification est-elle instrument de progrès ou instrument de contrôle ? En fait, elle peut être la pire ou la meilleure des choses.
La pire : lorsque la démarche est subie (un client l’exige), lorsqu’elle se limite à des contrôles parfois tatillons et souvent incompris des opérationnels (le responsable qualité est abandonné à son sort), lorsque la direction fait semblant, tout en ignorant la chose en termes de management.
La meilleure : lorsque la démarche est utilisée comme outil de management qui permet de regarder en face ses forces et ses zones d’amélioration, qui permet de traiter des problèmes toujours remis à plus tard (faute de temps) et qui permet d’être en mesure de dialoguer avec ses clients et partenaires.
Alors, c’est vrai : la reconnaissance officielle octroyée par la certification permet la conquête de nouveaux marchés, elle peut donner l’illusion que tout va bien. Mais en général, le temps se charge de détruire l’édifice construit a minima par l’entreprise (pour faire plaisir au client).
Parce que c’est ignorer que le ménage entre une norme et le capital humain de l’entreprise n’est pas naturel. D’un côté, une exigence de formalisation, de normalisation et de rigidité, de l’autre un souhait d’autonomie et de responsabilité.
En fait, l’intérêt de la certification est doublé, lorsque l’engagement des dirigeants permet l’implication des collaborateurs.
Le chemin qui mène à la certification est longue et couteuse, alors autant en profiter pour faire du bon travail, du travail de fond et la rentabiliser !